Terra Prohibita

Titre: « Terra Prohibita » ( tome 1 )
Auteur: Denis-Pierre Filippi
Dessinateur: Patrick Laumont
Maison d’édition: Glénat
Format: album ( couverture cartonnée )
Genre: BD, steampunk
Nombre de pages: 48

Résumé: Début du XX^e siècle. Victime d’une mystérieuse contamination biologique ayant fait dégénérer sa végétation de manière débridée et incontrôlable, l’Angleterre a été abandonnée par ses habitants. L’île, contaminée par d’innombrables espèces mutantes extrêmement dangereuses, a été désertée et mise en quarantaine : déclarée « Terra Prohibita ». Mais de nombreux chercheurs voient malgré tout dans le développement de cette faune et de cette flore une nouvelle source de richesses insoupçonnée. Jusqu’au cœur des ténèbres de ces territoires interdits, une troupe bigarrée de personnages que tout oppose va tenter de poursuivre un seul et même but : lever le voile sur les mystères qui entourent la contamination que les autorités s’évertuent à vouloir protéger. Chacun poursuit néanmoins des motivations profondes bien différentes…

Avis: encore une découverte que je dois à Instagram et qui me permet de poursuivre mon incursion dans le monde de la BD. La sublime couverture et le côté steampunk de l’histoire m’ont convaincue de tenter l’aventure.

En débutant « Terra Prohibita » on est tout de suite plongé dans un univers visuellement très marqué. A l’image de la superbe couverture, les illustrations de Patrick Laumont sont riches en couleurs et en détails, et reprennent tous les codes du genre steampunk, tant au niveau des décors que du mobilier ou des vêtements. L’action se passe au début d’un XXe siècle imaginaire où la technologie tient une place prépondérante. L’esthétique est très « art nouveau » mais les moyens de transport, certains bâtiments/éléments et les armes sont résolument futuristes.
Les vignettes sont organisées d’une façon très dynamique, moderne, et l’alternance de différents angles de vue rend le tout très cinématographique ( plans larges, plans rapprochés, gros plans, plan d’action… tout y est ). On en prend plein les yeux!

De la même façon que les illustrations nous immergent immédiatement dans cet univers steampunk, l’action nous cueille dés le début du récit imaginé par Denis-Pierre Filippi. Au cœur d’un centre d’expérimentation situé dans le Sahara, l’obscur scientifique Dorian Singer fait une victime de plus en s’en prenant violemment à l’un de ses condisciples au nom de la science. De retour dans la cité aérienne Britannique où il réside, il reprend ses affaires comme si de rien n’était. Au même moment, l’inspecteur Melville n’hésite pas à sortir du cadre officiel de ses fonctions pour tenter de découvrir qui est à l’origine des multiples meurtres qui ont eu lieu ces dernières années tandis que la détective Valérie Kervaillan partage son temps entre la côte Bretonne, où se sont réfugiés les Anglais, et Paris où se trouvent ses bureaux.
Tous les trois finissent par se rencontrer au cœur de la zone contaminée du quartier parisien du Grand Palais et s’engagent dans une aventure commune malgré leurs motivations divergentes.

De mon point de vue les grands points positifs de ce premier tome sont 1) l’univers steampunk très marqué en totale adéquation avec le récit, 2) l’action qui nous embarque dés le début avec son lot de questions qui éveillent notre curiosité et maintiennent notre intérêt.
Les illustrations sont magnifiques, les personnages principaux ont une personnalité bien définie ( ce sont tous les trois des têtes brûlées, chacun dans son genre ), l’action et le suspens sont au rendez-vous… mais, je dois avouer que j’ai eu du mal à saisir les tenants et les aboutissants de l’histoire. La mise en place est un peu longue et ce n’est qu’à la moitié du livre environ que tout s’éclaire. A partir de là ça tient du film d’action rétro-futuriste et ce n’est que du plaisir ( en tous cas quand on est fan du genre ).
La toute dernière page s’achève sur un cliffhanger efficace qui donne très envie de connaître la suite – et donc d’enchaîner avec le deuxième tome.

C’est donc pour moi une bonne bd à réserver en priorité aux adeptes de science-fiction et, plus particulièrement, d’esthétique steampunk.
En ce qui me concerne je n’hésiterais pas à me plonger dans le second tome pour me replonger dans ce sublime univers et connaître le fin mot de l’histoire!